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CONSEIL N° 1 : PRÉSENTER STRATÉGIQUEMENT L’INFORMATION

La façon dont l’information est présentée impacte les choix et les décisions individuelles. Une approche efficace consiste à faire de l’option environnementale le choix par défaut, car il est probable que les individus s’y tiennent. Par exemple, encourager les individus à régler leurs appareils sur l’option économe par défaut peut les aider à réduire leur consommation. 

La disposition de l’information joue également un rôle important. Mieux vaut intégrer les options écologiques parmi les options traditionnelles : les individus sont ainsi plus enclins à choisir l’option végétarienne lorsqu’elle est incluse, et non isolée du reste du menu. Enfin, choisissez des points de référence positifs. Plutôt que de présenter le manque d’actions, insistez sur les progrès réalisés et victoires enregistrées pour créer un ancrage positif.

Un homme fait une présentation, deux personnes lèvent la main

CONSEIL N° 2 : METTRE EN AVANT LE CONTEXTE SOCIAL

Nous sommes profondément influencés par les comportements de ceux qui nous entourent. C’est pourquoi informer sur les règles sociales établies peut être un puissant moteur d’action climatique. Pour ce faire, il existe trois approches : 

  • Informer sur le comportement des autres pour stimuler la motivation à agir. Par exemple : informer sur le fait que de nombreuses personnes s’engagent dans l’action climatique.
  • Souligner les attentes sociales pour renforcer le sentiment de responsabilité. Par exemple : insister sur le fait que la majorité des individus trouve l’action climatique nécessaire.
  • Mettre en évidence les tendances positives. Par exemple : au lieu de mentionner que « 12 % des gens vont au travail à vélo » (ce qui n’est pas une norme sociale), mentionner que « de plus en plus de personnes optent pour le vélo » (si cela est le cas).
Une femme fait avancer un fauteuil roulant. Dans le fauteuil roulant se trouve une personne âgée. Ils sont dans un parc.
© Bruno Nissen – Vlaamse Ouderenraad

CONSEIL N° 3 : RECONNEXION À LA NATURE

La réintégration de la nature au cœur de nos vies nous rappelle ses bienfaits et la nécessité de la protéger. L’augmentation des espaces verts en milieu urbain, par exemple, a révélé de nombreux bienfaits, tels que la réduction du stress ou l’amélioration de la concentration et du bien-être. Cela encourage également les individus à adopter des comportements pro-environnementaux.

Ainsi, inciter à passer du temps en plein air ou organiser des événements de reconnexion peut renforcer notre inclination naturelle à aimer la nature et notre motivation intrinsèque à agir en faveur de l’environnement. Parfois, même de simples images de nature, notamment locales, peuvent jouer un rôle positif dans ce processus et renforcer ces sentiments.

Un filet entoure le tronc d'un arbre et affiche le mot "vote".

CONSEIL N° 4 : UTILISER DES STIMULI

Les stimuli contextuels, tels que les autocollants ou les affiches, jouent un rôle essentiel pour rappeler aux individus les comportements souhaités. Pour les mettre en pratique de manière efficace, il est essentiel d’identifier les lieux, les points de contact et les canaux de communication spécifiques qui entourent le comportement que vous souhaitez modifier ou promouvoir. 

Plus le stimulus est proche du point où se produit le comportement ou la consommation, plus il sera efficace. Par exemple, pour encourager les personnes à éteindre le chauffage au bureau la nuit, mieux vaut placer des autocollants à proximité des portes ou sur les interrupteurs, de manière à leur rappeler de le faire lorsqu’ils quittent le bureau.

CONSEIL N° 5 : INCITER ET RÉCOMPENSER

Les comportements et les actions peuvent être influencés par des incitations et des récompenses, qu’elles soient de nature financière ou sociale. Les incitations fonctionnent comme des « carottes », stimulant la motivation à l’action climatique, tandis que les récompenses sont des cadeaux ou félicitations donnés après l’accomplissement de l’action. Les récompenses financières peuvent prendre la forme d’argent, de coupons ou de biens gratuits, tandis que les récompenses non financières peuvent se traduire par une reconnaissance sociale (par exemple : sur les réseaux sociaux, par le biais d’éloges ou l’accès à un groupe exclusif). 

Ainsi, il est possible d’encourager l’action climatique en mettant par exemple à l’honneur le « champion du mois », soit la personne qui aura accompli des efforts significatifs en la matière.

Deux personnes sont assises à une table en coin dans un café. Elles se regardent. Il y a d'autres tables et chaises et deux grandes fenêtres.

CONSEIL N° 6 : ACCROÎTRE LE SENTIMENT D’OBSERVATION

Donner aux individus le sentiment qu’ils sont observés peut être un moyen efficace de les encourager à adopter un meilleur comportement.. Cela ne requiert pas nécessairement une surveillance sociale renforcée, mais peut être réalisé grâce à des techniques telles que l’observation à des endroits spécifiques. Parfois, une simple paire d’yeux peut suffire à inciter les individus à adopter le bon comportement. 

De même, la présence de bénévoles peut également avoir un impact significatif. L’idée est de rappeler la présence d’autrui et d’encourager le respect des normes sociales. Un exemple concret est celui des parcs qui affichent des images d’yeux (d’enfants, d’animaux ou de personnages fictifs) sur les arbres pour créer un sentiment d’observation et inciter les gens à ne pas jeter leurs déchets par terre.

CONSEIL N° 7 : ASSOCIER LES COMPORTEMENTS

Pour faciliter l’adoption de comportements respectueux du climat, il est possible de tirer parti du contexte spécifique dans lequel les individus évoluent en leur proposant des ajustements adaptés. Une stratégie efficace consiste à conseiller aux personnes d’associer le comportement souhaité à une action déjà bien établie ou à un plaisir quotidien. Par exemple, il peut être suggéré de profiter de sa playlist préférée en se rendant au travail à pied ou à vélo. 

De même, on peut recommander de réduire le thermostat après s’être brossé les dents chaque soir. En incorporant ces conseils dans le cadre des habitudes existantes ou des moments de plaisir, on facilite la transition vers des comportements respectueux du climat.

CONSEIL N° 8 : METTRE EN AVANT LES PERTES

Les individus sont deux fois plus sensibles aux pertes qu’aux gains. Lorsque vous évoquez le changement climatique, il est donc préférable de mettre l’accent sur les pertes que ceux-ci peuvent subir plutôt que sur les gains. Par exemple, dire « isoler votre maison vous permettra d’économiser 50 euros par mois » a moins d’impact que de dire « en l’état actuel et sans isolation, votre maison vous fait perdre 50 euros par mois ».

Contexte

Sur la mise en place d'un contexte favorable pour l'action climatique

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