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Une jeune femme se tient debout sur un décor rose vif. Elle porte un voile bleu foncé, un pull blanc et un jean bleu clair. Elle sourit et lève les deux pouces en l'air.

Conseil n°1 : booster l'efficacité personnelle

Afin de contrer l'éco-anxiété, les individus doivent prendre conscience de leur capacité d’action personnelle, via laquelle ils peuvent apporter une vraie différence. Pour cela, il est important de leur démontrer que l'action climatique individuelle peut être efficace, notamment en donnant des exemples d’individus ayant fait bouger les lignes. 

Ces exemples peuvent porter sur l'action climatique (en citant Greta Thunberg, par exemple), mais également sur d'autres sujets marquants comme Rosa Parks et sa lutte pour l'égalité des droits. Parler de personnes moins connues mais tout aussi impactantes peut aussi générer de la motivation. 

Si possible, il est également important d'informer de l'impact positif de certaines actions quotidiennes, ou mieux encore, de fournir des feed-back personnalisés sur les conséquences directes des actions personnelles.

Conseil n°2 : mettre en avant le groupe

L'éco-anxiété peut générer un sentiment de solitude qui paralyse et limite l'action climatique. Pour aller à l’encontre de ce sentiment, les individus doivent se sentir entourés et comme faisant partie intégrante d'un groupe. Cela leur permettra de renforcer leurs propre identité et valeurs environnementales, mais aussi d'insuffler de l'optimisme dans l'action climatique.

Comment mettre le groupe en avant ? Par exemple en montrant que des initiatives climatiques s’organisent, notamment au niveau local. L’utilisation de termes inclusifs, tels que « nos efforts » ou « agir ensemble », permet aussi de promouvoir la solidarité et de montrer que la responsabilité de l'action climatique est partagée.

Conseil n°3 : jouer sur les émotions

L'espoir et la colère sont des émotions puissantes pour passer de l'inaction à l'action en neutralisant l'impact de l'anxiété. Un message empreint d'espoir ou de colère a plus de chances de susciter une action que la culpabilité. Bien que la colère soit souvent perçue comme une émotion négative à éviter, elle peut être légitime socialement lorsqu'elle est dirigée vers un problème spécifique. 

Par exemple, plutôt que de mettre l'accent sur les conséquences de l'utilisation de la voiture sur le climat, il peut être efficace de souligner le manque de places de stationnement pour les vélos et la construction excessive de nouvelles routes dans une ville donnée. Cela peut inciter les individus à s'engager dans des actions climatiques, y compris dans l'activisme.

Une image floue d'un homme. Il détourne la tête et tend la main vers l'appareil photo, comme s'il ne voulait pas être dérangé.

Conseil n°4 : rendre la souffrance visible

C’est en abordant ouvertement l'anxiété qu’on peut lui donner une forme tangible et commencer à la traiter. Donner aux individus un moyen d’identifier, d'exprimer, et de réfléchir à leur anxiété peut en atténuer une partie, en tempérant la tendance au catastrophisme et à l’exagération. Les individus ont non seulement besoin que les sentiments qu'ils ressentent (peur, tristesse, inquiétude...) soient validés/acceptés, mais aussi qu'on leur reconnaisse une visibilité, une voix et une représentation. 

Pour cela, on veillera à la création d’« espaces d'expression sûrs ». Cela permet à la société d’entamer des conversations cathartiques, de valider leurs sentiments, de montrer qu’ils ne sont pas seuls, et de motiver ainsi l’action. À cet effet, les outils de communication peuvent jouer un rôle, par exemple au moyen de communautés en ligne, de campagnes spécifiques sur les réseaux sociaux ou d’articles dédiés au sujet.

Conseil n°5 : diviser en petites étapes

L'ampleur de la crise climatique est telle que la tâche peut paraître insurmontable, inaccessible et irréalisable. Des objectifs trop ambitieux peuvent démotiver, accroître l'anxiété et paralyser. Dès lors, diviser un objectif général en petites étapes permet de rendre la tâche moins intimidante et plus concrète. Lorsque ces petites étapes sont atteintes, le sentiment d'accomplissement obtenu renforce l'estime de soi et la motivation à agir encore davantage. 

Concrètement, mieux vaut donc conseiller de manger végétarien une fois par jour, puis un jour par semaine, et augmenter ainsi progressivement, plutôt que fixer un objectif général de passage à un régime végétarien du jour au lendemain.

Photo d'un tronçon de rue sur lequel est peint un émoticône souriant. Des baskets l'entourent.

Conseil n°6 : insuffler de la positivité

L’information sur le changement climatique est souvent négative et fataliste – on parle d’incendies, d'inondations, et surtout d’aggravations imminentes – ce qui risque d'engendrer des émotions paralysant l’action climatique. Les changements positifs et les améliorations dues aux efforts individuels ou collectifs sont encore trop peu mis en avant. 

Or, cela permet de donner espoir et d'accroître le sentiment d'efficacité personnelle, et de motiver ainsi l’action climatique. Associer l'action climatique à une façon de vivre heureuse qui améliorerait le bien-être, sans nécessiter des sacrifices ou une diminution du confort, est un autre moyen d'insuffler de la positivité. Pour cela, la communication peut aider le public à imaginer un futur écologique agréable et accessible afin de créer une implication émotionnelle.

Conseil n°7 : encourager au bien-être

Pour les personnes souffrant d'anxiété climatique, il peut être bénéfique d'adopter une routine de bien-être mental (comme tenir un journal, faire de la méditation - qui aide notamment à réduire le biais de négativité -, faire du sport, chercher le contact avec la nature…) et d’arrêter le doomscrolling (soit le fait de faire défiler compulsivement des informations négatives sur notre écran de téléphone). 

Ces changements de comportements aident en effet à prendre conscience que les pensées ne sont que des pensées, et non des vérités. La communication a ici aussi un rôle à jouer, en dirigeant le public vers certaines de ces pratiques ou vers des applications de thérapie comportementale facilement accessibles et proposant des programmes spéciaux pour aider à gérer l'éco-anxiété. 

Toutefois, si l'anxiété devient trop forte, les petits gestes de « bien-être » peuvent s'avérer insuffisants, et il peut alors être opportun de faire appel à une aide professionnelle.

Éco-anxiété

Sur les sentiments d'anxiété, de désarroi et de culpabilité face au changement climatique

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