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Les principes des fake news

Les fake news renforcent la polarisation climatique et peuvent endiguer les actions positives. Elles se fondent souvent sur des principes comme le biais implicite et le biais de confirmation. Les informations erronées continuent alors à circuler, même après avoir été rectifiées. 

Heureusement, le « debunking » et le « prebunking » peuvent notamment apporter une solution pour contrer (de manière préventive) la désinformation.

Un homme est assis sur une chaise dans un bâtiment abandonné. Il tient un journal brûlant devant son visage.

La puissance de la répétition comme épée à double tranchant

On se laisse facilement tromper. Les émotions que nous ressentons à l’égard de ce que nous percevons comme familier ou vrai sont souvent liées. Nous avons tendance à croire de fausses informations déjà régulièrement entendues plutôt que de nouvelles informations qui sont vraies. On appelle “effet de vérité” cette croyance par la répétition. 

L'effet d'influence continue signifie que les informations erronées continuent souvent d'influencer la pensée des individus, même après qu'ils aient reçu et accepté une correction. Comment inverser ces effets ?

Dans une jardinière allongée en briques, trois personnes plantent des fleurs.

la fragilité de l’identité

Quand ils doivent décider de ce qui est vrai ou faux, les individus sont souvent influencés par leurs croyances existantes. Ils font confiance à leur intuition plutôt que d’analyser les faits. Le raisonnement motivé et le biais de confirmation en sont à l’origine. Tout ceci est renforcé par le besoin d’appartenance sociale ; c’est ce que l’on appelle le biais implicite. Le piège de la polarisation en termes de « je suis différent de toi » comme vecteur de désinformation démontre qu’une approche inclusive du débat sur le climat est cruciale.

Framing, not blaming

La façon dont on cadre et présente des informations influence grandement les attitudes et croyances individuelles. Lorsqu’une personne parle de « religion climatique » ou évoque « cette loi climatique de gauche », elle a recours au cadrage (ou framing). Avec peu de mots apparemment neutres, on crée une forte charge émotionnelle et on oriente ainsi l’interprétation dans une certaine direction. Une personne qui cherche à désinformer ou à polariser, utilisera sans hésiter le cadrage.

Un graffiti sur un mur montre le mot "fake"

avertir à l’avance que certaines informations sont fausses en diminue la portée

La démystification (ou debunking) et la vérification des faits (ou fact-checking) prouvent toute leur utilité. Mais il faut encore tenir compte d’un certain nombre de biais. Qu’en serait-il si vous pouviez vous-même mettre en place un premier mécanisme de défense préventif contre la désinformation ? C’est ce que l’on appelle le « prebunking », et ce mécanisme se base sur la théorie de la résistance (également appelée « théorie de l’inoculation »). Les recherches montrent que les récits qui réfutent de manière préventive de courts extraits de fausses informations peuvent aider les lecteurs à développer des « anticorps cérébraux », leur permettant de détecter eux-mêmes la désinformation à l'avenir.

le consensus scientifique comme fait

Le fait de trouver un terrain d’entente aide, quel que soit le conflit. Vous pouvez ainsi renvoyer le public vers le consensus scientifique fort autour du réchauffement climatique : 97 % des climatologues concluent que le changement climatique est réel. Les gens témoignent d’une grande confiance dans les formes de consensus social. C’est comme l’effet d’un « deuxième avis », multiplié par 10.000.

Fake news

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